Les suttas qui présentent l'enseignement sur le kamma semblent, à la fois, souvent trop catégoriques et surtout souvent contradictoires. Dans cet article, Alice Collett entend montrer - à partir de deux exemples précis (le Cūḷa-kammavibhaṅga-sutta et le Mahā-kammavibhaṅga-sutta) - pourquoi il convient de prendre en compte la culture des interlocuteurs du Buddha ou des enseignements auxquels il fait référence avant de répondre aux questions et d'exposer sa propre vision. En l'occurrence, il s'agit surtout de décrypter les références aux théories qui ont cours dans les milieux brahmaniques ou des divers autres courants spirituels de son temps, parmi les samaṇas, les ascètes itinérants.
Cet article a été publié dans le n° 4 de la Western Buddhist Review, une revue scientifique gratuite en ligne, publiée par le "Triratna Buddhist Order", dans lequel Alice Collett enseigne sous le nom religieux de Dharmacarini Manishini.